samedi 3 avril 2010

New song, New bit on JSM 4

Voilà comme promis maintenant chaque dimanche de 13h à 16h on peut écouter les nouveautés de la semaine. Dans cette émission, c’est deux ou trois albums complets en playliste que nous vous proposons d’écouter. Bien sur, ces morceaux sont ensuite programmés dans la grille habituelle de la radio suivant leur style ou origine.

Pour écouter rendez-vous: http://www.radionomy.com/jazz-swing-manouche-radio.aspx

Stefano Battaglia Re: Pasolini 2 CD

Musique et cinéma vont souvent bien ensemble, et pas seulement pour l'accompagnement de film, mais sans nul doute parce que les arts sont faits aussi pour se compléter, et se ...répondre, ainsi le montre ce second album chez ECM et le vingt-sixième en tant que leader, du pianiste, compositeur et improvisateur italien Stefano Battaglia.




Stefano Battaglia a décidé de rendre hommage à l'un de ses plus illustres compatriotes : Pier Paolo Pasolini (1922-1975), reconnu unanimement comme l'un des plus grands cinéastes européen du 20e siècle, mais artiste à plus d'un titre : également poète, romancier, homme de théâtre, peintre, et également philosophe, journaliste, activiste politique d'une envergure considérable. C'est précisément la portée universelle de cette œuvre majeure rapportée à la vie tumultueuse de son auteur qui a attiré et inspiré Stefano Battaglia.

"Ce qui a rendu littéralement irrésistible mon désir d'" interpréter " musicalement l'univers de Pasolini c'est ce sentiment d' "unité polymorphe" qui se dégage de l'œuvre. Elle démontre à chaque instant une capacité extraordinaire à réunir les contraires - non seulement les cultures populaire et académique, le sacré et le profane, mais également des dimensions politiques, éthiques, religieuses très peu souvent mises en relation de cette manière… Pasolini s'engageait dans tous ces modes d'expression avec passion en brisant les frontières idiomatiques : chacune de ces expressions artistiques entrait en relation avec les autres et les influençait, permettant ainsi à Pasolini de délivrer son message dans des formes étonnamment variées. "

Stefano Battaglia a mis sur pied deux formations aux instrumentations bien distinctes pour jouer une musique qui, en une sorte de voyage impressionniste dans l'œuvre de Pasolini, entend se référer pêle-mêle aux atmosphères de ses films ainsi qu'à ses acteurs, à sa poésie tour à tour " rurale " et " urbaine ", au ton provocateur de son travail de journaliste, à ses engagements politiques, à ses croyances religieuses, ainsi qu'à quelques moments spécifiques de sa biographie… Le 1er CD de ce double album présente une formation connnue sous le nom" Pietra Lata Sestetto". La trompette du musicien suisse Michael Gassman s'y entremêle élégamment avec le piano lyrique de Battaglia, mais la sonorité du groupe doit également beaucoup aux couleurs spécifiques de la clarinette de Mirco Mariottini et du violoncelle du Japonais Aya Shimura. C'est la mélodie qui est principalement mise en avant dans cette première partie de " Re: Pasolini " caractérisée par des atmosphères tendres, mélancoliques et volontiers nostalgiques.

Des sonorités plus sombres dominent dans le second CD, beaucoup plus tourné vers l'improvisation. Entouré d'un groupe composé cette fois de Dominique Pifarély, Bruno Chevillon et Vincent Courtois ainsi que du batteur Michele Rabbia - Battaglia y explore plutôt le versant sombre de Pasolini (ses relations conflictuelles avec l'Eglise, ses engagements politiques radicaux et dans " Ostia ", thème aussi triste que bouleversant, sa mort violente en 1975). A propos de cette dernière composition du disque, Battaglia explique : " J'ai conçu cette pièce comme une sorte de " Passion de Pasolini ", une bande sonore évoquant la violente et mystérieuse tragédie de cette nuit de la Toussaint… " .

Ce double album, complété d'un livret abondamment illustré de photographies de films de Pasolini, est indéniablement une oeuvre artistique très complète et d'une grande beauté à plus d'un titre, Stefano Battaglia offre un univers aux ambiances variées de par la conception même de son projet à deux faces mais où demeure toujours une émotion intense.

CD1:
Canzone di Laura Betti;
Totò e Ninetto;
Canto Popolare;
Cosa Sono le Nuvole?;
Fevrar;
Il Sogno di Una Cosa;
Teorema;
Callas;
Pietra Lata.

CD2:
Lyra I;
Lyra II;
Meditazione Orale;
Lyra III;
Lyra IV;
Scritti Corsair;
Lyra V;
Epigrammi;
Lyra VI;
Setaccio;
Lyra VII;
Mimesis, Divina Mimesis;
Lyra VIII;
Ostia;
Pasolini.

Hermeto´s - Festa dos Deuses 1992

Hermeto Pascoal (né le 22 juin 1936) est un compositeur et multi-instrumentiste brésilien né à Arapiraca, dans l'État d'Alagoas, au Nord-Est du Brésil. C'est un musicien et compositeur prolifique qui transcende toutes les tentatives de catégorisation. Il utilise souvent des instruments peu usuels : des théières, des jouets d'enfants, des boîtes en plastique, des objets trouvés ici ou là, voire (sans leur faire de mal) des animaux vivants.


Il commença à être connu internationalement après que Miles Davis l'a invité en 1970 à participer à l'album enregistré en studio Live-Evil, dans lequel il joua plusieurs de ses propres compositions. Miles Davis a alors dit qu'Hermeto Pascoal était « le plus impressionnant musicien du monde. » Des collaborations ultérieures ont inclus des musiciens brésiliens tels que Airto Moreira et Flora Purim. A partir de la fin des années 1970, il s'est essentiellement produit avec ses propres groupes, jouant dans nombre de lieux prestigieux, notamment au Festival de Jazz de Montreux en 1979.

Ironiquement, on dira que son seul défaut, finalement, c'est de ne pas être né américain ou anglais. Car on ne pourra pas lui reprocher de ne pas être assez blanc de peau... Il est peut-être temps de l'écrire noir sur blanc : Hermeto Pascoal est sans conteste possible le dernier génie musical encore en vie sur cette bonne vieille planète.

Dans cette album, il s'amuse encore avec les voix samplées qu'il double d'une instrumentation qui en suit les propos à la note près ("Pensamento Positivo", "Aula de Natacao"), recherchant et mettant en lumière la musicalité là où elle se trouve. "Quando As Aves Se Encontram Nasce o Som" applique le même principe, mais avec le chant des oiseaux de la forêt tropicale. Avec Pascoal, tout est musique. Et plus qu'une célébration des dieux, c'est en vérité une célébration de la musique dans ce qu'elle a de plus transcendante à laquelle nous sommes conviés. Son nouveau Grupo a subi un petit dégraissage depuis "So Nao Toca Quem Nao Quer", mais on y retrouve les piliers Itiberê Zwarg, Carlos Malta et Jovino Santos Neto qui, à l'instar d'un John Gilmore ou d'un Marshall Allen chez Sun Ra, sont finalement les seuls aptes à représenter fidèlement l'univers de leur mentor.

Festa dos Deuses (1992)

01 - O Galo do Airan (Hermeto Pascoal)
02 - Rainha da Pedra Azul (Hermeto Pascoal)
03 - Viajando Pelo Brasil (Hermeto Pascoal)
04 - O Farol Que nos Guia (Hermeto Pascoal)
05 - Pensamento Positivo (Trecho da Entrevista Concedida Pelo Excelentíssimo Sr Presidente da República Dr Fernando Collor de Mello)
06 - Peneirando Água (Hermeto Pascoal)
07 - Canção no Paiol Em Curitiba (Hermeto Pascoal)
08 - Aula de Natação (Fabíola Pascoal)
09 - Três Coisas (Mário Lago)
10 - Irmãos Latinos (Hermeto Pascoal)
11 - Depois do Baile (Hermeto Pascoal)
12 - Quando as Aves Se Encontram Nasce o Som (Uirapuru - Sabiá - Corvo - Fogo-apagou - Galo - Bacurau - Marreco) (Hermeto Pascoal)
13 - Round Midnight (Hanigham / Williams / T. Monke)
14 - Fazenda Nova (Hermeto Pascoal)
15 - Ginga Carioca (Hermeto Pascoal)
16 - Chapéu de Baeta (Hermeto Pascoal)

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