Bertrand Renaudin, turbulent silence sur JSM Radio dans le programme Jazz Africain
Turbulent Silent n’est pas un disque à programme, encore moins un disque africanisant.
A la lecture des titres (des pays africains, du Maroc à l’Afrique du sud) on pouvait s’attendre à trouver des inspirations ethniques ici ou là. Bertrand Renaudin s’est avant tout donné à la musique (sa musique) plutôt qu’à la carte postale de circonstance.
Pour ceux qui le connaissent, rien d’étonnant car il a toujours procédé ainsi. Pour les autres, ils pourront commencer par ce disque ou se plonger dans un des enregistrements du Zoomtop Orchestra ou du Quintette « L’arbre voyage ». Il faut aussi savoir que cet authentique batteur/compositeur, pas encore reconnu comme le sont Humair, Romano ou Ceccarelli, a plusieurs flèches à son arc : il est aussi peintre, et récemment essayiste (un livre sur l’optimisme).
Ce disque s’inscrit donc dans la continuité de son œuvre, généreuse, impressionniste et marqué par l’amour de la belle mélodie et de l’évasion. On y retrouve le saxophoniste suèdois du précédent quintette, Knutsson qui évoque par moment Liebman, Cahours le fidèle guitariste de Renaudin, et deux nouveaux venus, l’acide Rava et Danielsson .
Tout ce beau monde joue un jazz directement lisible, vibrant, mais qui pêche par moment par manque de variété dans les trames mélodiques. Cette petite remarque étant faite, on aurait tort de ne pas saluer l’originalité et la maturité de l’univers de Renaudin.
Bertrand Renaudin (d), Olivier Cahours (g), Jonas Knutsson (ss), Enrico Rava (tp), Palle Danielsson (b).
CC Productions
samedi 21 janvier 2012
Keith Jarrett Trio - Nouvel album sur JSM Radio
Keith Jarrett - The Out-of-Towners à retrouver dans le programme Jazz Amérique.
Keith Jarrett fait partie de ces artistes définitivement liés au label allemand ECM et ce, depuis le début des années 1970. Pianiste génial et un temps décrié, il est aujourd'hui sans conteste l'une des institutions du jazz contemporain. Cet album, sur lequel il est entouré de ses compagnons attitrés, Gary Peacock à la contrebasse et Jack DeJohnette à la batterie, a été enregistré en public en juillet 2001.
Ce qui frappe, c'est que malgré le nombre des années, Keith Jarrett n'a pas perdu de sa fraîcheur de jeu, ni de son swing, c'est sans doute parce que le groupe, expérimental, s'affirme comme « un orchestre (...) jamais conformiste, (dont le) propos est toujours radical dans ses options. »
Se consacrant à l'improvisation, c'est d'ailleurs ainsi que commence cet album, ballade qui fait place à I can't believe that you're in love with me, morceau rendu célèbre par Billie Holiday. Mulligan, Cole Porter, ce sont finalement des classiques du jazz que joue le trio qui n'oublie jamais l'importance du blues, « gage d'authenticité et de vérité » y compris lors The Out-of-Towners, improvisation libre de prêt de vingt minutes.
L'équilibre habituel du Standards Trio est rompu, Keith Jarrett y impose son jeu, même si on peut retenir un incroyable solo de basse sur I love You ou l'assurance de la rythmique "grasse" sur The Out-of-Towners. Keith Jarrett revient d'ailleurs seul sur scène en rappel pour une version lumineuse de It's all in the game.
Le son parfait donne une réelle intimité à cette prestation munichoise qui, sans être l'un des chefs-d'oeuvre du trio, n'en demeure pas moins une très bonne représentation de son savoir-faire et de son talent. N'est-ce pas Keith Jarrett lui-même qui considérait encore il y a peu qu'il n'avait plus grand chose à réaliser sur disque mais que c'est bien sur scène que tout était encore possible ?
Keith Jarrett - The Out-of-Towners
01. Intro
02. I can't believe that you're in love with me
03. You've changed
04. I love you
05. The Out-of-Towners
06. Five brothers
07. It's all in the game
http://musique.krinein.com/keith-jarrett-the-out-of-towners-5141.html
Keith Jarrett fait partie de ces artistes définitivement liés au label allemand ECM et ce, depuis le début des années 1970. Pianiste génial et un temps décrié, il est aujourd'hui sans conteste l'une des institutions du jazz contemporain. Cet album, sur lequel il est entouré de ses compagnons attitrés, Gary Peacock à la contrebasse et Jack DeJohnette à la batterie, a été enregistré en public en juillet 2001.
Ce qui frappe, c'est que malgré le nombre des années, Keith Jarrett n'a pas perdu de sa fraîcheur de jeu, ni de son swing, c'est sans doute parce que le groupe, expérimental, s'affirme comme « un orchestre (...) jamais conformiste, (dont le) propos est toujours radical dans ses options. »
Se consacrant à l'improvisation, c'est d'ailleurs ainsi que commence cet album, ballade qui fait place à I can't believe that you're in love with me, morceau rendu célèbre par Billie Holiday. Mulligan, Cole Porter, ce sont finalement des classiques du jazz que joue le trio qui n'oublie jamais l'importance du blues, « gage d'authenticité et de vérité » y compris lors The Out-of-Towners, improvisation libre de prêt de vingt minutes.
L'équilibre habituel du Standards Trio est rompu, Keith Jarrett y impose son jeu, même si on peut retenir un incroyable solo de basse sur I love You ou l'assurance de la rythmique "grasse" sur The Out-of-Towners. Keith Jarrett revient d'ailleurs seul sur scène en rappel pour une version lumineuse de It's all in the game.
Le son parfait donne une réelle intimité à cette prestation munichoise qui, sans être l'un des chefs-d'oeuvre du trio, n'en demeure pas moins une très bonne représentation de son savoir-faire et de son talent. N'est-ce pas Keith Jarrett lui-même qui considérait encore il y a peu qu'il n'avait plus grand chose à réaliser sur disque mais que c'est bien sur scène que tout était encore possible ?
Keith Jarrett - The Out-of-Towners
01. Intro
02. I can't believe that you're in love with me
03. You've changed
04. I love you
05. The Out-of-Towners
06. Five brothers
07. It's all in the game
http://musique.krinein.com/keith-jarrett-the-out-of-towners-5141.html
vendredi 6 janvier 2012
JazzAct 54, samedi 07 Janvier à 13h.
JazzAct vous souhaite une très belle année 2012 !
Nous avons voulu commencé cette première émission de l’année avec un disque que l’on a bien aimé dans JAzzAct : « POUR EN FINIR AVEC 69 » de LA FRITURE MODERNE. Ce grand ensemble, composé des musiciens les plus créatifs de la scène toulousaine, est surnommée « Fanfare de Luxe », ce qui rappelle que la musique proposée par la friture moderne peut investir aussi bien la scène que la rue, avec une certaine force revendicatrice d’ailleurs...
Nous avons voulu commencé cette première émission de l’année avec un disque que l’on a bien aimé dans JAzzAct : « POUR EN FINIR AVEC 69 » de LA FRITURE MODERNE. Ce grand ensemble, composé des musiciens les plus créatifs de la scène toulousaine, est surnommée « Fanfare de Luxe », ce qui rappelle que la musique proposée par la friture moderne peut investir aussi bien la scène que la rue, avec une certaine force revendicatrice d’ailleurs...
dimanche 1 janvier 2012
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